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Résoudre le puzzle du retour au bureau en Suisse

L'enquête de JLL sur le retour au bureau en Suisse révèle les perceptions et les attentes des employeurs

février 15, 2024
Contributors:
  • Camille Mourier
  • Edwin Schwarzenberger
  • Daniel Stocker

Avant la pandémie de Covid-19, la norme prédominante dans la plupart des secteurs d'activité était de travailler exclusivement depuis le bureau physique de l'entreprise. La pandémie a rendu nécessaire et facilité l'adoption généralisée du travail à distance et l'acceptation du travail à domicile. En parallèle, de nombreuses institutions, tous secteurs confondus, réévaluent l'équilibre entre le bureau et le télétravail. JLL a donc mené une enquête auprès d'entreprises / d'institutions suisses afin d'obtenir des informations sur la manière dont elles gèrent les nouveaux espaces de travail et quel sera l'impact sur la demande future.

Le retour au bureau se généralise dans le monde, mais avec une intensité et des modalités variables. Alors que les entreprises américaines recourent à des mesures drastiques pour forcer leurs employés à retourner au bureau, en les menaçant de licenciement, la plupart des entreprises suisses sont plus conciliantes. Le taux d'occupation des bureaux est plus élevé en Suisse qu'au niveau international.

Une mise en œuvre sans heurts en Suisse …

La tendance en Suisse est à la semaine de travail de trois jours au bureau, avec la possibilité de choisir les jours de travail à domicile. La présence au bureau ne deviendra pas un objectif annuel dans la plupart des entreprises.

Les entreprises suisses sont confiantes dans l'avenir et prévoient de croître au cours des deux prochaines années. Cependant, cette croissance du nombre d'employés n'entraîne pas nécessairement un besoin d'espace de bureau supplémentaire. En effet, alors que 64% des entreprises prévoient une croissance du nombre d'employés, seules 16% d'entre elles prévoient un besoin en espace de bureau supplémentaire. Cette optimisation de l'espace sera probablement rendue possible par le desk sharing.

… l'impact sur le marché des bureaux devrait donc rester limité

Seuls 9% n'autorisent pas le travail à domicile certains jours (par exemple, pas le vendredi) et 26% demandent à leurs employés de venir au bureau le(s) même(s) jour(s). Cela signifie que 74% offrent une flexibilité totale. Par ailleurs, 67% ont répondu que leurs employés sont libres de choisir leurs jours de télétravail. Cette flexibilité limite le potentiel d'économie d'espace. Seuls 17% des participants ont mentionné "économiser de l'espace de bureau / des coûts" comme raison de l'allocation de bureau à domicile. Bien qu'il existe un certain potentiel de réduction des coûts grâce à la réduction de l'espace, il est limité en l'absence de restrictions de flexibilité et de politiques plus strictes. Les stratégies hybrides actuelles font qu'il est difficile pour les organisations d'optimiser l'utilisation des bureaux et l'empreinte au sol. La mise en œuvre dans les entreprises suisses est beaucoup plus douce et moins radicale que celle observée dans d'autres pays.

Quelques autres résultats choisis de l'enquête :
 

  • Si deux tiers des entreprises interrogées offraient à chaque employé son propre poste de travail en 2019, seules 27% envisagent de le faire à l'avenir.
  • La raison la plus importante pour encourager les employés à travailler depuis le bureau est la collaboration en face-à-face. Il peut paraître surprenant que les gains de productivité potentiels ou la possibilité d'économiser de l'espace de bureau et des coûts ne soient pas plus importants en Suisse.
  • 73 % des entreprises accepteront (au moins) deux jours de travail à domicile.
  • Alors que les petites entreprises ont tendance à conserver la superficie de leurs bureaux, les entreprises dont la superficie des bureaux est supérieure à 3 000 m2 se montrent plus disposées à modifier la superficie de leurs bureaux.

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